STUPÉFIANT : TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LES COUTUMES FUNÉRAIRES EN IRAN ?

entrée imamzadeh

La mort est un phénomène naturel et inéluctable de l’existence de l’être humain. La commémoration du deuil  est très présente en Iran et vécue d’une manière toute à fait spécifique.
Contrairement aux cérémonies occidentales chrétiennes qui se déroulent  le plus souvent par une messe, puis par une mise en bière, en Iran, on accompagne le défunt,  uniquement au cimetière.
Les mosquées sont des lieux de prières, ni mariage, ni discours d’enterrement n’y sont prononcés.
À Téhéran, on trouve l’un des plus grands cimetières qui existe à travers l’Iran, dont la superficie approche de 585 hectares au nom de Behest e Zara, qui fut inauguré en 1970 et qui est constitué de blocs d’espaces numérotés.

Certains hébergent les sépultures de martyrs de la guerre Iran-Irak comme le bloc 29 et d’autres comme le bloc 44 qui abrite les soldats inconnus tombés au front de cette même guerre.

les sépultures de martyrs
les sépultures de martyrs

Autrefois, il y avait une multitude de petits cimetières, dont un des plus connus était celui de Zahir ad Dowleh , réservé aux artistes à la période kadjars, ou bien encore celui de Mesgarabad, qui fut le premier cimetière moderne de Téhéran.
L’Islam impose une période de deuil de 40 jours, et donc les familles se réunissent dès le 3e jour, puis le 7e jour et enfin le quarantième jour pour prier. Lors de ce dernier jour officiel de deuil, chaque membre de la famille offre un vêtement  de couleur à un parent proche du défunt.​ Ce qui signifie que l’on doit quitter les habits de deuil, afin de reprendre le cours de la vie sans l’être décédé il y a quelque temps.

Par la suite, la famille se réunit à chaque date anniversaire du jour de l’enterrement,  » pour que le souvenir de ce moment douloureux, ne s’efface jamais « . Il est assez courant que des centaines de familles rendent hommage, ainsi à leurs morts, chaque jeudi après-midi, à la sortie du travail. Le vendrediest un jour férié dans la religion musulmane.
Dans la  tradition chiite, l’Imamzadeh qui veut dire  » né d’un imam  » désigne le sanctuaire ou (avec accent) repose le descendant d’un Imam. Ce lieu si symbolique et important pour la foi chiite, est un mausolée ​ou l’on confie ses prières, ses peines, ses souhaits.
Le cheikh Abbas, considère les Imamzadeh comme lieux saints, sur lesquels les bénédictions et les grâces  règnent pour tous les gens de peine, mais aussi un abri pour l’abattu. Certains cimetières hébergent en leur cœur,  des Imamzadeh.

imamzadeh
imamzadeh au cœur d’un cimetière.

Le commencement de la cérémonie d’enterrement débute, tout d’abord par l’arrivée des endeuillés, qui viendront s’assoir autour de la tombe. Puis, un membre désigné par la famille, procède  au rituel du nettoyage de la plaque commémorative. L’ensemble des personnes présentent à cette  cérémonie, viendront déposer un à un des pétales de fleurs du bouquet qu’ils ont apporté.
Après ce cérémonial traditionnel et rituel, chacun se recueille. Ensuite, on frappe 3 fois sur la pierre tombale, ce qui signifie que l’on réveille le mort, geste immuable encore. Des prières seront récitées, puis du thé et des gâteaux seront offerts à ceux qui sont venus.
Lorsque toutes les prières sont terminées, on poursuit par l’invitation à chacun au repas offert par l’un des membres  des parents proche du défunt. Une fois ce repas partagé, le plus ancien dirige la prière en l’honneur du décédé. Une lampe brulera durant toute la journée afin de rappeler toutes les pensées vers le mort.

Une lampe rouge brule
Une lampe brulera

Cette tradition d’honorer ses morts est très ancienne, puisque bien avant l’arrivée de l’islam en Iran, dès les 5 premiers jours de la nouvelle année, il était de coutume de se réunir autour de la tombe d’un proche et de distribuer des offrantes de nourriture pour que l’âme du défunt repose en paix.
Celle-ci perdure à l’heure actuelle.

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STUPÉFIANT : TOUT CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LES COUTUMES MORTUAIRES EN IRAN ?
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La mort, ce phénomène naturel et inéluctable de l'existence de chaque être est dont la commémoration du deuil est très présente en Iran et vécue d'une manière toute à fait spécifique à la pratique de l'islam.
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philippe

Je m'appelle Philippe Dumoulin, français, marié à une guide nationale iranienne, Zohreh.
Installé en Iran depuis de longues années, professeur et conférencier en littérature comparée à l'université de Téhéran, je désire vous faire découvrir cet Iran peu connu de tous.
Laissez vous guider par un passionné d'histoire et de la culture iranienne du passé et du présent.

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